L'EGLISE SAINT JEAN

L’église Saint-Jean.

                L'église de Montbrun a sans doute été bâtie en même temps que le village vers la fin du XIIIe siècle. En 1296 le pape Boniface VIII créa le diocèse de Pamiers en prenant la partie sud du diocèse de Toulouse et Jean XXII devenu pape en 1316 partagea encore ce diocèse. C'est ainsi que Montbrun se trouva dans le diocèse de Rieux vers 1318 jusqu'à la Révolution.

                L'église a souffert, comme toute la région, des pillages dus à la guerre de Cent ans, période entrecoupée de moments de reconstructions . Elle a subi trois restaurations : au XVIIe siècle     (la porte de la sacristie est datée de 1666), au XIXe siècle, époque où on a construit une fausse voûte en plâtre supprimée en 1989 pour revenir au plafond plat, et actuel­le­ment une dernière restauration, terminée à ce jour, essaie de retrouver un peu de son caractère d'origine.

L'église actuelle, restaurée au XVIIe siècle, est bâtie en pierre calcaire taillée pour le clocher, les contreforts, les fenê­tres et le porche, et en appareil irrégu­lier pour les murs. Le clocher de style roman a la forme d'un mur crénelé, percé de quatre ouvertures, toutes de di­men­sions différentes, dans lesquel­les sont suspendues trois cloches. Il semble avoir été rapporté et proviendrait peut-être de l’église bénédictine transformée en château par le comte de Foix.

                Le portail gothique date du XIVe siècle. L'arc en tiers-point est formé par quatre voussures à bandeau sculpté d'oiseaux et de feuillages en alternance. Les chapiteaux surmontant les colonnettes sont ornés de feuilles de lierre. Une tête de moine est sculptée sur la pointe de l'arc inférieur.

                L'intérieur de l'église comprend la nef et le choeur séparés par une ouverture en forme d'arc.

                Sur le mur nord, on voit une partie des peintures découvertes en 1965.

                Les ogives de la voûte du choeur ont été construites au XVe siècle ; les chapelles latérales sont plus tardives (peut-être du XVIIe). L'ouverture de la chapelle nord (chapelle saint Roch) a détruit une partie des fresques, la suite des péchés capitaux sans doute.